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Ya d’Ar Brezhoneg ou Oui à la langue bretonne

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Ya d’Ar Brezhoneg ou Oui à la langue bretonne

C’est le nom que porte la charte pilotée par l’Office Public de la Langue Bretonne (OPLB), dont est signataire depuis 2009 la Ville de Morlaix. Son objectif : favoriser l’intégration du breton dans notre quotidien, le normaliser même !
Après avoir largement développé la signalétique bilingue ou encore l’apprentissage du breton dans les écoles, la Ville va chercher la certification de niveau deux. Huit actions obligatoires sont fléchées. Morlaix précise, par exemple, sur ses fiches de poste que la maîtrise du breton est appréciée. Elle se positionne aussi sur des actions facultatives comme la remise de livret de famille bilingue français-breton.
Une étude est en cours pour questionner les agents sur leur intérêt à être formés au breton. C’est dire si le breton tend à prendre sa place dans l’espace public.

Le parler pour l’appréhender ou ne pas l’oublier

Des premiers mots aux souvenirs d’enfance, le breton réunit les générations autour d’une langue commune. Dès septembre, deux actions significatives seront mises en place :

  • un bain linguistique, pour une vingtaine d’enfants, âgés de 0 à 3 ans et présents dans les deux crèches communales, sera proposé à hauteur d’une séance par semaine (30/an). Les célèbres comptines « Ur maligorn dindan ar glav » ou encore « 1, 2, 3 tapit ho fri » les berceront.
  • des ateliers de conversation en breton seront accessibles à l’Ehpad de la Boissière à hauteur d’une séance par mois (10/an) ; probablement diffusés sur les ondes d’Arvorig FM, une façon de conserver ce patrimoine vivant.

Ces interventions seront portées par l’association morlaisienne KLT (Kerne, Leon, Tregor) qui ouvre très bientôt une maison de la langue et de la culture bretonnes rue de Paris. Le financement sera, selon les actions, communal, communautaire et départemental.

En faire une norme

« Une langue n’existe que si elle est présente dans le quotidien des gens », sourit Gaël Roblin, chargé de mission langue et culture bretonne à Morlaix Communauté. Il suit de près ce projet avec Christine Lallouët du service culturel de la Ville, et André Laurant, adjoint, qui lui, apprend assidûment le breton.
En s’engageant concrètement pour rendre visible et audible la langue bretonne dans tous les âges de la vie, Morlaix montre qu’elle est un territoire moteur pour la sauvegarde et la transmission du breton.

Dernière mise à jour le 23.06.2025